Ça prend de l'humilité pour l'admettre; je suis une pseudo-philosophe à cinq cennes. Je mène une vie à quatre ou cinq dimensions, je fais des analogies aux deux minutes, je compare sans cesse ce qui ne se compare pas et si je me laisse aller, j'ose essayer d'inventer de nouveaux adages profonds en rêvant secrètement que quelqu'un les répète. Si c'était de mon époque (et si je n'étais pas si radicalement influençable et attirée par le vice), je passerais mes journées dans des cafés enfumés à défendre des points de vue qui ne me font ni chaud ni froid.
Cette tendance que j'ai me fait beaucoup réfléchir sur les qualifications requises pour exercer le métier de philosophe, métier pour le moins intrigant, le numéro un des métiers qui ne s'apprennent pas (ex aequo avec celui d'aidant naturel, basé sur la technique d'apprentissage du nourrisson qu'on jette dans la piscine, la piscine étant ici une couche pleine et une salle de séjour convertie en chambre d'hôpital) mais qui s'imposent et un métier dont la source de rémunération est vague (pas autant, tout de même, que celle d'un maître Reiki, qui raconte vraiment n'importe quoi en échange d'une fortune).
Un métier dont le titre est attribué soit quelques temps après la mort de l'individu - ce qui expliquerait pourquoi nous n'en côtoyons aucun (non, Francis Reddy n'est pas un philosophe, Jacques Languirand non plus, La Bombardier surtout pas) pour pouvoir dire quelque chose de positif à ses funérailles comme: ''Quel grand philosophe il faisait!'' au lieu de dire ce que chacun pense: ''Il disait vraiment n'importe quoi et nous importunait toujours en fin de soirée avec ses théories obscures...'', ''Nous avons toujours su qu'il était schizophrène...'', ou encore ''S'il avait agit au lieu de radoter des âneries, nous n'en serions pas là à lui inventer un métier pour qu'il ait l'air moins perdant à son enterrement'' - soit en accompagnement d'un autre titre plus prestigieux: psychiatre et philosophe, écrivain et philosophe, théologien et philosophe, physicien et philosophe, peintre et philosophe, tous des exemples dans lesquels on peut remplacer le mot ''philosophe'' par ''weirdo'' pour faire comprendre sans le nommer que nous parlons d'individus compétents mais qui peuvent disjoncter à tout moment.
Je ne suis pas une vraie philosophe, donc. Du moins, pas tant que je serai vivante. Après, ce sera à ma famille de décider. Mais ma consécration est plus ou moins possible. J'ai trop de suite dans les idées et j'ai trop peur de la polémique, ce qui m'empêche, je pense, de dépasser les limites du vrai pathétisme. Aussi, j'ai une soeur assez terre-à-terre qui se chargera de me ramener sur le plancher des vaches si jamais je m'égare. À chacun ses garde-fous. Le mien est mon aînée - par définition, incarne la raison - et elle fait de la boxe, alors je me tiens tranquille.
Cette tendance que j'ai me fait beaucoup réfléchir sur les qualifications requises pour exercer le métier de philosophe, métier pour le moins intrigant, le numéro un des métiers qui ne s'apprennent pas (ex aequo avec celui d'aidant naturel, basé sur la technique d'apprentissage du nourrisson qu'on jette dans la piscine, la piscine étant ici une couche pleine et une salle de séjour convertie en chambre d'hôpital) mais qui s'imposent et un métier dont la source de rémunération est vague (pas autant, tout de même, que celle d'un maître Reiki, qui raconte vraiment n'importe quoi en échange d'une fortune).
Un métier dont le titre est attribué soit quelques temps après la mort de l'individu - ce qui expliquerait pourquoi nous n'en côtoyons aucun (non, Francis Reddy n'est pas un philosophe, Jacques Languirand non plus, La Bombardier surtout pas) pour pouvoir dire quelque chose de positif à ses funérailles comme: ''Quel grand philosophe il faisait!'' au lieu de dire ce que chacun pense: ''Il disait vraiment n'importe quoi et nous importunait toujours en fin de soirée avec ses théories obscures...'', ''Nous avons toujours su qu'il était schizophrène...'', ou encore ''S'il avait agit au lieu de radoter des âneries, nous n'en serions pas là à lui inventer un métier pour qu'il ait l'air moins perdant à son enterrement'' - soit en accompagnement d'un autre titre plus prestigieux: psychiatre et philosophe, écrivain et philosophe, théologien et philosophe, physicien et philosophe, peintre et philosophe, tous des exemples dans lesquels on peut remplacer le mot ''philosophe'' par ''weirdo'' pour faire comprendre sans le nommer que nous parlons d'individus compétents mais qui peuvent disjoncter à tout moment.
Je ne suis pas une vraie philosophe, donc. Du moins, pas tant que je serai vivante. Après, ce sera à ma famille de décider. Mais ma consécration est plus ou moins possible. J'ai trop de suite dans les idées et j'ai trop peur de la polémique, ce qui m'empêche, je pense, de dépasser les limites du vrai pathétisme. Aussi, j'ai une soeur assez terre-à-terre qui se chargera de me ramener sur le plancher des vaches si jamais je m'égare. À chacun ses garde-fous. Le mien est mon aînée - par définition, incarne la raison - et elle fait de la boxe, alors je me tiens tranquille.
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