31 mai 2009

Les petits moments, les meilleurs

Je reviens du paradis. De ma course sur le Mont-Royal, comme à tous les jours. Mais aujourd'hui, il y avait une charge spéciale dans l'air. Je l'ai déjà dit, je ne suis pas romantique - enfin, pas souvent - ni croyante et je peux certifier que ce moment aurait pu faire flancher n'importe quel scientifique au coeur de pierre.

Une séquence toute simple. Une pluie légère qui rafraîchit le corps à mesure, corps particulièrement au sommet de sa forme, pas une âme sur la montagne (à part une touriste perdue qui m'a interceptée pour me demander son chemin, n'a pas écouté ma réponse, a presque gâché mon fun, mais bon, je l'ai ''flushée'' de ma mémoire en une seconde. Dans un conte de fées, elle incarnerait la méchante.).

Soudainement, le soleil (oui, le soleil m'émeut parfois) s'est taillé un tout petit chemin, juste le temps de dire qu'il est bien là, derrière, et qu'il m'accompagne. Après une heure de course, on veut bien savoir que le soleil est là, mais on ne veut pas le sentir. Simultanément, un air d'harmonica se glissa dans mon oreille par mon lecteur Mp3 (beau de même, c'est un cas de passé simple), en plus des harmonies vocales de la chanson My Dove, My Lamb de Phosphorescent (c'aurait pu être n'importe quelle chanson de Phosphorescent; l'homme en soi ne génère que de la beauté). Ce qui me fait penser qu'au paradis, il doit y avoir de la musique folk.

Droguée aux endorphines, ne touchant plus au sol, je me suis dit: ''Voilà la perfection. Point final. Je n'en reviendrai pas. Je ne serais pas étonnée qu'à ce moment précis, mes membres commencent à s'engourdir et que le cerveau m'explose dans la tête, pour de bon. Aussi parfait, ça ne peut être que mon entrée au paradis.''

J'ai voulu m'arrêter pour examiner le moment - j'écris, alors je dois regarder les choses et non les vivre si je veux les raconter - impossible. Au contraire, j'ai poussé davantage sur mes jambes (la comparaison qui me vient en tête est le coït, et les explications seraient embarrassantes), pour m'assurer d'y goûter pleinement. Bizarrement, j'ai douté qu'un pareil moment de bonheur puisse être ressenti en compagnie de quelqu'un d'autre. Je ne crois pas. Parfait de A à Z, sur mesure pour soi-même, orchestré par soi-même et rendu possible par soi-même - désolée, personne d'autre que moi n'en est responsable -, il est dangereux de se retrouver devant autant d'autonomie; ça donne le vertige.

Parce que je ne suis pas fleur bleue, je sais que ma sortie de ce monde n'aura rien à voir avec la seconde extatique de cet après-midi. Par contre, l'avantage est d'avoir un peu moins peur de tout, maintenant, sachant que je possède cette carte cachée, ce pouvoir ultime sur moi-même. Je me fous presque de savoir, à l'avenir, si je plairai ou non; à l'avenir, je n'aurai qu'à courir.

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27 mai 2009

Hasta la Vista

Monsieur Chaput, c'est assez. Votre histoire est d'une tristesse... Elle contamine par sa petitesse toutes les bonnes nouvelles susceptibles d'élever un peu les êtres, de les réconforter. Vous êtes à l'opposé du réconfort, n'en êtes vous pas humilié? Pour vous contrer, je n'ai d'autre choix que de vous ignorer. Ou bien, je vous regarde comme un personnage de feuilleton bas de gamme, terriblement mal ‘’casté’’, et je vous préfère Sébastien de Loft Story.

Sans blague, je me demande combien d'entre vous, messieurs gris de cette génération, à la tête de sociétés à première vue influentes (à première vue, j'entends dans un party de Noël où vous vous pétez les bretelles avec vos supposés responsabilités et mandats cruciaux alors qu'à l'échelle mondiale, vous êtes une brindille que l’on fait rouler distraitement entre deux doigts), combien d'entre vous avez commis de pareilles fautes et faites la file à l'abattoir en attendant qu'on prouve votre culpabilité ? Combien d'entre vous avez chaud en ce moment en pensant qu'on puisse soudainement vous confisquer votre yacht, sur le dos duquel vous avez assis toute votre raison d'être, en servant apéros et bouchées à des convives aussi peu désirables que triées sur le volet pour des raisons politiques ?

Que se passe-t-il avec vous? C'est la peur de crever qui vous fait agir ainsi? Vous blottir dans l'abondance, dans le luxe - symbole de la réussite de votre génération, n'est-ce pas? , ne vous inquiétez-pas, nous avons d'autres vices - quitte à voler autrui, pour s'assurer de flotter au-dessus de la masse (la petite masse immédiate, je veux dire, les voisins et les connaissances de même niveau) et donner l'impression d'accumuler les accomplissements ?

Comprenez-moi bien; je n'ai rien contre le vol, lorsque bien orchestré. Tout individu devrait avoir l'instinct d'améliorer son sort, au détriment, parfois, d'un autre individu. Cependant, dans le palmarès des choses faciles à faire, voler vient à peu près en troisième rang, après aimer et mentir. Rapidement donc, celui qui se fait prendre à voler entre au sommet de mon palmarès des incapables. Que voulez-vous, j'ai du respect pour ceux qui arrivent à se faufiler en flouant tout le monde; j'ai du mépris pour ceux qui se pensent fins, qui se font prendre la main dans le sac comme des débutants et qui se défendent en pleurnichant des phrases comme: ''Ce n'est pas vrai, je n'ai pas des goûts luxueux.'' Honte à vous, monsieur, honte à vous.

Sur une autre scène, un certain gagnant de Star Académie - Maxime Landry - souffre en ce moment de l'emprise douloureuse de Stéphane Laporte à la direction artistique de son album. Le concept implique que le public choisisse, en votant sur un site web, la liste des chansons qui se retrouveront sur le disque de l'artiste. Les idées fusent de mon côté: j'ai envie de faire pression sur mon entourage et lui demander de voter en masse pour Hasta la Vista du groupe Collage.

M. Laporte, peut-on aussi, je vous en prie, avoir la chance de voter pour son style vestimentaire? Si j'en crois votre concept, Maxime nous appartient, nous l'avons créé, il nous doit son succès: j'exige de le voir déguisé en marionnette. C'est mon droit.

25 mai 2009

Party de comiques (ou Non, je ne suis pas dans le public cible du Gala des Olivier)

L'industrie du gag, vue de l'extérieur (lire, de son salon) avec un peu de jugement gratuit et autant de vision hautaine, semble être une industrie triste à mourir. Souvenez-vous de tous les comiques que vous avez croisés dans votre vie, mettez-leur un complet et réunissez-les dans une salle de gala. Vous verrez.

D'abord, ça sentira probablement le swing (par définition, un drôle, c'est quelqu'un d'angoissé qui camoufle son manque de confiance derrière une blague, donc, qui sue beaucoup, et pas de la sueur de vacancier, de la sueur de politicien mal préparé, celle qui vient avec un mal de ventre, donc celle qui sent fort). Faites entrer des caméras - ennemis numéro un de ceux qui sont entraînés à jouer gros, devant de larges publics, et jamais dans la subtilité - et martelez-les de gros plans, pour mon plus grand bonheur, en flagrants délits de commentaires insidieux à l'égard d'un collègue, de regards envieux, d'auto-flagellation, de dangereuse glissade vers la non-victoire dans une bataille où huit concurrents se partagent des dizaines et des dizaines de trophées. Et le comble, surprenez-les en évidente situation de rire forcé.

Souvent, les humoristes sont d'anciens comiques de cour d'école qui, en décidant d'en faire un métier, ont cessé de rire eux-mêmes pour tenter coûte que coûte de faire rire tous les autres, n'importe où, à tout moment. Si bien qu'avec une caméra dans le visage, en plein Gala des Olivier, on remarque assez bien qu'aucun coq n'a envie de rire des blagues des autres coqs, trop occupé qu'il est à faire pression sur sa propre machine à blague, générant ainsi dérapages après obscénités après plaquages d'intégrité, au risque de s'en repentir le lendemain - certains ne se domptent pas - sous prétexte que le succès arrive par le scandale. Le scandale oui, la bêtise, non.

Si le rire incarne la santé, le rire forcé capté en gros plan transpire la dysfonction, l'indisposition, et si précédé d'un rapide coup d'oeil à l'écran géant, un vilain désir de contrôler son image avant qu'elle ne débarque chez le public à la maison, image dont le sous-texte serait: ''Je suis bon joueur, je m'amuse comme un fou, j'aime mes collègues humoristes, je me fous de gagner ou non et surtout, je ne sue pas de la raie en ce moment. Votez pour moi.'' Monsieur Laurent Paquin, j'étais chez moi hier soir et, à la télévision, un rire forcé qui démarre trois secondes en retard, après avoir aperçu sa face dans le retour d'image, ça traduit tout sauf du contrôle d'image. C'est l'inverse. Ou peut-être étiez-vous en train de rire de votre face... mais ça manquait de clarté.

Je suis fâchée, oui. C'est insultant de grossièreté, davantage même que la blague de vagin de l'inconnu qui fait de la webtélé.

Si c'était en riant à pleine bouche en direct qu'on s'attirait les votes du public, l'Olivier de l'année aurait dû être remis hier à Michèle Deslauriers. Alors, de grâce, changez de stratégie; ça ne tient pas la route.

18 mai 2009

Une soirée sous terre

Ça fait un bail que je ne me suis pas commise. Où étais-je? Pas très loin. J'étais occupée à configurer ma pensée pour la traduire en 140 caractères sur Twitter. On me dira, ensuite, que je ne m'implique pas dans la société; nul n'aura jamais, aussi ardemment et abusivement que moi, tenté de communiquer avec l'autre. Que l'autre soit mon épicier, ma voisine ou Demi Moore, qu'est-ce que ça change? Je suis déterminée à communiquer, mais choisir ses destinataires est un art.

J'étais occupée, également, non pas à réfléchir à la Reine Victoria ou aux Patriotes - moi qui ''congé-férie'' aussi librement que je néologisme, on aurait pu plaider la fête du Travail pour m'expliquer l'absence de journal au portillon ce matin, je n'aurais pas sourcillé - mais à regarder vers l'avant. L'avant tout proche, d'abord: amenez-nous la température de mai au plus vite avant que mon corps n'enclenche par réflexe les démarches de la pige de Noël. J'ai des envies de soupe Lipton et les Kiwis font de la tire sur neige au marché Jean-Talon. C'est inapproprié.

Qui plus est, je reçois dans quelques jours des amis du Tennessee - j'ai beau essayer de garder ma vie privée en dehors de ce blogue, je ne peux m'empêcher de ploguer ce genre de détail, qui sonne si bien à mon oreille et qui ravive ma confiance - des amis musiciens de Nashville, Tennessee, disais-je donc (qui ne lisent pas le français donc sur le dos de qui je me fais du capital de crédibilité internationale sans hésitation), qui envisagent sûrement, après un voyage de x heures en mini-van, de débarquer à Montréal fin-mai et non quelque part à la Baie-James en février.

J'ai si hâte de leur expliquer qu'ici, on reconnaît un musicien populaire à sa disposition à partir dans le sud avec le public.

Bref, c'est avec cette visite que j'effleurerai pour la première fois le monde de l'underground montréalais - mes amis viennent faire la première partie d'un groupe obscur, c'est pour dire dans quelle obscurité ils se trouvent eux-mêmes - monde pour lequel j'ai un préjugé tellement défavorable qu'il serait plus adéquat de l'appeler un ''postjugé'', pour démontrer la rigidité de mon appréhension et exprimer avec quelle assurance je condamne hâtivement l'expérience.

Il y a quelque chose de louche dans l'entêtement à se produire devant deux personnes saoules et un propriétaire d'établissement qui regarde la porte en suant, de peur de ne pas finir le mois ou d'y voir entrer la police, en laissant planer l'idée que c'est un choix de vie honorable que de préférer s'adresser à un public d'initiés. Je soupçonne ces bands-là de cacher leur médiocrité derrière de mauvaises caisses de son. Pas mes amis, bien sûr; les autres.

Ce n'est pas tous les jours que je reçois cinq hommes dans mon appartement. Je peux bien faire l'effort de descendre sous la terre avec eux l'espace d'une soirée. Ce n'est pas Demi Moore, mais comme je le disais plus tôt, si choisir ses destinataires est un art, celui de choisir ses invités l'est tout autant.
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12 mai 2009

Corvée du dimanche

Avec toute la bonne volonté du monde, c'est-à-dire avec l'idée bien claire d'en parler sur cette tribune pour m'attirer de la sympathie à peu de frais, je suis allée, ce dimanche, faire la récolte des déchets sur le Mont-Royal. J'ai même planté un arbre. J'avais un habit de pluie, des feuilles mortes collées au visage (une, en fait, que je n'ai vue qu'une fois rendue à la maison et qui m'a humiliée) et un sourire aux lèvres; je ''fittais'' dans le décor.

À voir l'enthousiasme avec lequel le commun des mortels s'associe à des causes pour se sentir en symbiose avec la collectivité, j'ai pensé, moi qui aspire à, justement, plus de symbiose pour diluer la charge personnelle, qu'il y avait peut-être là une leçon pour moi. Remarquez, je lutte déjà très fort contre les frisottis - ça, c'est ma cause et Montréal, ville humide, ne me donne pas beaucoup de répit - mais j'ai eu la générosité de faire une place à la montagne, que je foule tout de même à chaque jour, dans mon calendrier des B.A. Ok, me dis-je, j'irai ce matin embrasser des arbres et jouer avec des seringues usées.

Allons-y tôt, cependant, pour ne pas tomber nez-à-nez avec les chevaliers moyenâgeux qui brandissent lances et épées pour des raisons floues, sûrement épiques, à tous les dimanches dès midi. Ceux-là, je ne les trouve pas ridicules, je les trouve hermétiques et terrorisants. Si jamais je croise le vassal, je lui dis que je suis venue ramasser les cochonneries sur son fief à sa place, alors, je l'en supplie, qu'il cesse de tenter d'égorger tout le monde en criant comme un damné. L'amour courtois ce matin, de grâce.

Quelle ne fut pas ma surprise, une fois rendue là-bas, de constater que le spectacle n'en est pas un chevaleresque ou l'on catapulte les plus simples d'esprit dans le lac des Castors, mais bien un spectacle d'oiseaux de proie où l'on fait voler des buses à épaulettes au-dessus des têtes des enfants en pleurs. La ville a décidé, pour remercier et divertir la population, de sortir son attirail exotique. Quelle bonne idée de jouer, pour le plaisir, contre l'équilibre naturel et de demander à un faucon ardoisé, charognard au regard inquisiteur, qui doit penser 100 livres d'instinct de survie et de mauvaise foi, de dessiner avec grâce une demi-lune dans le ciel avant de se poser sur la tête de Pierre-André, volontaire plutôt désigné, mais content de faire vivre ces moments de grande intensité à sa progéniture. C’aurait pu finir à l'urgence, Pierre-André, le proscuitto du pique-nique dans l'abdomen du carnassier.

Je ne saisis pas toujours la démarche que l'humain entreprend pour aboutir au divertissement. Jamais je n'aurais l'idée, par exemple, pour créer l'exaltation d'une foule, de libérer un alligator en public et d'effectuer des prouesses afin que l'animal en oublie ses habitudes et sa nature d'alligator, soit d'engloutir, je ne sais pas, un spectateur.

Je me demande, lorsque la dompteuse d'oiseaux a fini par ranger ses bêtes dimanche dernier, si le public savait que les applaudissements soulignaient le fait qu'on avait tous, ce matin-là sur le Mont-Royal, couru après le trouble et évité la catastrophe.
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9 mai 2009

Évolution tranquille

À brûle-pourpoint, je répondrais oui si l'on me demandait si je suis heureuse en ce moment. Mais à moi, on ne pose pas souvent cette question puisque la réponse ''Je ne sais pas, laisse-moi y penser, je te reviens.'' est inconcevable. Je suis toujours à jour dans mes états d'âme, la réflexion est déjà toute faite et la réponse s'étend sur plusieurs volets, dont certains avec notes en bas de page. Il faut prévoir du temps.

Sans rancune. J'ai plusieurs moyens d'expression pour évacuer à mesure.

Je répondrais oui (en introduction), aujourd'hui. D'abord, Amélie Grenier quitte l'animation de Deux filles le matin, ce qui prouve que le monde se conscientise un peu plus chaque jour (Je me demande toutefois si c'est une décision personnelle ou si sa famille l'a poussée un peu vers la sortie. J'ai l'impression que quelqu'un lui a dit: ''J'pense que c'est assez'' et qu'elle a répondu: ''Ah?'').

C'est vrai qu'en échange, quand on s'y attend le moins, on se cogne le nez à des reprises de La Petite Vie, ce qui indique que tout ne peut pas évoluer dans le même sens, en même temps. Sachez qu'en ce moment, quelque part Avenue du Parc à Montréal, on nous propose cet ornement:

Ça donne envie de pleurer. Pas des larmes de nostalgie du bon vieux temps; des larmes de découragement. Avec l'effigie de Broue comme décoration permanente et la famille Paré aux heures de grande écoute, Montréal est emmitouflée dans une catalogne qui sent un peu le moisi, un peu les pets de soeur, et elle fixe le passé avec admiration et regrets. Pas le bon vieux temps, pas les Années Folles ou la Révolution Tranquille: un passé qui date d'avant-hier, disons-le - ici, on n'intronise pas Samuel de Champlain mais Michel Côté, que l'on peut croiser régulièrement sur la rue - et elle supplie qu'on lui raconte encore et encore la fois où Pogo travaillait comme placier au Forum...

Simultanément, Paul Piché chante Heureux d'un printemps et ''tidlidamme'' en spectacle solo, le plus sérieusement du monde. Si j'étais metteure en scène, je lui mettrais une fausse barbe et une veste à carreaux et je lui dirais: ''Vas imiter Paul Piché, on va rire. Ça va nous rappeler des souvenirs d'époque''. Peut-être se rendrait-on compte du pathétisme de l'événement, si, par exemple, on s'échangeait d’un BlackBerry à l’autre un extrait couleur d'un show de Paul Piché portant la longue barbe et des bottes à cap d'acier. Éduquer à grand coup d'anachronismes. C'est une idée.

N'oublions pas que tout ce beau monde remplit des salles entières, sur plusieurs soirs, ce qui veut dire que le public en redemande. Je ne sais pas si c'est la crise qui pousse les gens à vouloir se faire raconter les histoires du temps où l'argent n'était pas un problème, mais rectifions les faits; c'est à l'époque de Jean Talon où l’on payait sa nourriture avec des cartes à jouer, pas à celle de Jean Lapointe.

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