Sans rancune. J'ai plusieurs moyens d'expression pour évacuer à mesure.
Je répondrais oui (en introduction), aujourd'hui. D'abord, Amélie Grenier quitte l'animation de Deux filles le matin, ce qui prouve que le monde se conscientise un peu plus chaque jour (Je me demande toutefois si c'est une décision personnelle ou si sa famille l'a poussée un peu vers la sortie. J'ai l'impression que quelqu'un lui a dit: ''J'pense que c'est assez'' et qu'elle a répondu: ''Ah?'').
C'est vrai qu'en échange, quand on s'y attend le moins, on se cogne le nez à des reprises de La Petite Vie, ce qui indique que tout ne peut pas évoluer dans le même sens, en même temps. Sachez qu'en ce moment, quelque part Avenue du Parc à Montréal, on nous propose cet ornement:
Ça donne envie de pleurer. Pas des larmes de nostalgie du bon vieux temps; des larmes de découragement. Avec l'effigie de Broue comme décoration permanente et la famille Paré aux heures de grande écoute, Montréal est emmitouflée dans une catalogne qui sent un peu le moisi, un peu les pets de soeur, et elle fixe le passé avec admiration et regrets. Pas le bon vieux temps, pas les Années Folles ou la Révolution Tranquille: un passé qui date d'avant-hier, disons-le - ici, on n'intronise pas Samuel de Champlain mais Michel Côté, que l'on peut croiser régulièrement sur la rue - et elle supplie qu'on lui raconte encore et encore la fois où Pogo travaillait comme placier au Forum...
Simultanément, Paul Piché chante Heureux d'un printemps et ''tidlidamme'' en spectacle solo, le plus sérieusement du monde. Si j'étais metteure en scène, je lui mettrais une fausse barbe et une veste à carreaux et je lui dirais: ''Vas imiter Paul Piché, on va rire. Ça va nous rappeler des souvenirs d'époque''. Peut-être se rendrait-on compte du pathétisme de l'événement, si, par exemple, on s'échangeait d’un BlackBerry à l’autre un extrait couleur d'un show de Paul Piché portant la longue barbe et des bottes à cap d'acier. Éduquer à grand coup d'anachronismes. C'est une idée.
N'oublions pas que tout ce beau monde remplit des salles entières, sur plusieurs soirs, ce qui veut dire que le public en redemande. Je ne sais pas si c'est la crise qui pousse les gens à vouloir se faire raconter les histoires du temps où l'argent n'était pas un problème, mais rectifions les faits; c'est à l'époque de Jean Talon où l’on payait sa nourriture avec des cartes à jouer, pas à celle de Jean Lapointe.
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