9 février 2009

Heureux ceux qui croient

Lorsque, sur la rue, je croise un noir avec des dreads, je prends une grande respiration. Pour vérifier si ça sent le pot, ou le noir avec des dreads. Ce n'est pas flatteur d'admettre un tel comportement (je ne sais d'ailleurs pas si je le fais par réflexe ou pour vérifier si mon degré de racisme concorde avec la réalité), mais ça compense pour la fois où j'ai écrit que j'avais l'impression d'avoir un niveau de lucidité supérieur à la moyenne. Non, ne relisez pas tout, c'est peut-être une astuce littéraire pour l'écrire une première fois.

La seule façon de faire oublier cette atroce introduction est de faire pire:

J'ai trouvé le moyen de rire pendant le documentaire Manon.

Voilà pour mes pulsions masochistes. Heureusement que le concept d'automutilation n'est qu'une légende urbaine ou une excellente façon de relancer l'intérêt du public pour un personnage de fiction.

Par contre, je ne suis pas dupe. Ah ça, non.

Beaucoup de gens doutent de la légitimité des fluctuations du prix de l'essence, des véritables causes de l'hospitalisation d'Éric Lapointe, de la sincérité de Chantal Lacroix, du talent de Mireille Deyglun, certains sont même sceptiques quant à l'efficacité du sirop Buckley mais personne, pas même ma coloc qui ne croit pas en la portion ''réalité'' de la téléréalité (même si je lui montre des vieux extraits de Virginie qui prouvent que Martin Rouette n'était PAS un comédien, elle continue de croire que tout est scénarisé et que les nains de Little People Big World sont des humains de taille normale qui apprennent des textes et marchent sur leurs genoux), personne ne doute du fait que Barack Obama, le 20 janvier dernier, ait empaqueté ses petites et soit littéralement ''déménagé' pour assurer convenablement ses nouvelles fonctions.

Sans vouloir m'éterniser là-dessus, faute de preuve, laissez-moi simplement vous dire que je n'y crois pas. Pour des raisons qui m'échappent, je crois qu'il travaille à la Maison Blanche le jour (ce soir, exceptionnellement) et qu'il retourne chez lui, dans une maison décorée par Michelle et non par l'État, où les filles ne risquent pas de croiser des employés de cuisine en se brossant les dents, où l'on peut se promener nu bas et jouer à Pong sans être ''honnête et transparent'', le soir venu.

Là où je ne suis véritablement pas dupe, c'est lorsqu'on essaie de me faire croire sans rire que René Angélil n'est pas complètement indifférent à l'un ou l'autre des candidats de Star Académie. Qu'il n'est pas simplement venu pour régler ses comptes avec Brian Adams.

La marmotte a vu son ombre, tant qu'à y être.

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