En joggant sur la montagne à tous les jours vers 16h, je rencontre souvent les mêmes gens. On s'encourage en se souriant bêtement, la même goutte au nez. J'accélère toujours un peu si je rencontre un beau skieur, ce qui fait que ma condition physique s'améliore de semaine en semaine, proportionnellement à la beauté qui vient en sens inverse. Ce qui fait, aussi, que je ne trouverai pas l'âme soeur là-haut, puisque j'aurai accéléré en le voyant venir.
C'est rassurant. Les Montréalais sont disciplinés, veulent être en forme, ont de beaux chiens (sauf un, dont je prédis le décès d'ici dimanche). Je cours en fin d'après-midi, pour couper la journée en deux et parce que c'est la lumière que je préfère. Une amie à moi qui court tôt le matin m'a dit que, contrairement à moi, elle n'attribuait aucun potentiel de séduction à cette activité. Que jamais, en joggant, elle ne croisait quelqu'un de séduisant. L'heure de la journée y est peut-être pour quelque chose. Ne court-elle pas en présence de gens encore endormis, qui choisissent de s'entraîner héroïquement tôt pour sentir qu'ils ont une vie trépidante avant le travail, sinon ils risquent de ne plus jamais s'y pointer? Courent-ils pour s'éloigner de la journée qui vient? D'où leur air contrarié? Sais pas. Choisir de s'entraîner le matin, dehors ou dans un gym, c'est comme choisir de rouler dans le trafic. Plus de monde, plus de caves.
(Comme devant son téléviseur le 31 décembre à 23h; plus de monde, plus de caves. Comme au Centre Bell, quand, après des années, les Canadiens ont finalement une mini-chance de gagner la coupe. Le QI du public en prend un coup. Les exemples pleuvent et nous rappellent que pour vouloir s'entourer de plus de monde, il faut être capable de plus d'indulgence et être armé pour en croiser, plus, des caves.)
Je m'entraîne en fin d'après-midi, donc. Et je cours, j'imagine, en compagnie de ceux qui n'osent pas rentrer chez eux.
Commentaires à emmahblogue@live.ca
C'est rassurant. Les Montréalais sont disciplinés, veulent être en forme, ont de beaux chiens (sauf un, dont je prédis le décès d'ici dimanche). Je cours en fin d'après-midi, pour couper la journée en deux et parce que c'est la lumière que je préfère. Une amie à moi qui court tôt le matin m'a dit que, contrairement à moi, elle n'attribuait aucun potentiel de séduction à cette activité. Que jamais, en joggant, elle ne croisait quelqu'un de séduisant. L'heure de la journée y est peut-être pour quelque chose. Ne court-elle pas en présence de gens encore endormis, qui choisissent de s'entraîner héroïquement tôt pour sentir qu'ils ont une vie trépidante avant le travail, sinon ils risquent de ne plus jamais s'y pointer? Courent-ils pour s'éloigner de la journée qui vient? D'où leur air contrarié? Sais pas. Choisir de s'entraîner le matin, dehors ou dans un gym, c'est comme choisir de rouler dans le trafic. Plus de monde, plus de caves.
(Comme devant son téléviseur le 31 décembre à 23h; plus de monde, plus de caves. Comme au Centre Bell, quand, après des années, les Canadiens ont finalement une mini-chance de gagner la coupe. Le QI du public en prend un coup. Les exemples pleuvent et nous rappellent que pour vouloir s'entourer de plus de monde, il faut être capable de plus d'indulgence et être armé pour en croiser, plus, des caves.)
Je m'entraîne en fin d'après-midi, donc. Et je cours, j'imagine, en compagnie de ceux qui n'osent pas rentrer chez eux.
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