En prenant pour acquis que le but ultime de chaque être humain soit d'être heureux et si l'on arpente les rues avec cette seule idée en tête, il est intéressant d'analyser les directions que nos voisins empruntent et d'essayer de comprendre où ils veulent en venir. Je ne parle pas du genre de voisin qui arrose son carré d'asphalte - pour éviter, bien sûr, que les énormes grains de sable empêchent sa voiture de reculer, ou qu'ils s'agrippent à ses pneus et encombrent ensuite la route, ce serait fâcheux - ni du genre de voisin qui vole ton bac de récupération une semaine sur deux, par souci de l'environnement, te privant par le fait même de récupérer de ton côté, au profit du même environnement.
Je parle de nos voisins dans le sens de nos prochains, avec qui nous partageons non pas une haie, mais une planète (oui, j'essaie de voir grand aujourd'hui).
J'ai compris que les détours que chacun choisit d'emprunter dans sa trajectoire vers le bonheur, qui font que la route est plus longue pour certains, plus ennuyante pour d'autres ou plus dommageable pour la santé, ne sont pas imposés par le hasard ou par l'extérieur. On a tous une petite idée de là où l'on veut aller (à part peut-être Jici Lauzon, qui semble errer sévèrement ces temps-ci); on n'est pas toujours conscient que les obstacles viendront d'abord de soi.
La lâcheté, par exemple, obstacle par excellence qui s'installe plus ou moins rapidement selon les caractères, mais qui propose son option à tout coup, sous un visage différent, comme un bon joueur de poker. Dans mon imaginaire, elle est représentée par un bain bouillant, qui invite à la détente et à la tranquillité, mais duquel on sort fripé et nauséeux pour s'y être complu trop longtemps.
Je parle de nos voisins dans le sens de nos prochains, avec qui nous partageons non pas une haie, mais une planète (oui, j'essaie de voir grand aujourd'hui).
J'ai compris que les détours que chacun choisit d'emprunter dans sa trajectoire vers le bonheur, qui font que la route est plus longue pour certains, plus ennuyante pour d'autres ou plus dommageable pour la santé, ne sont pas imposés par le hasard ou par l'extérieur. On a tous une petite idée de là où l'on veut aller (à part peut-être Jici Lauzon, qui semble errer sévèrement ces temps-ci); on n'est pas toujours conscient que les obstacles viendront d'abord de soi.
La lâcheté, par exemple, obstacle par excellence qui s'installe plus ou moins rapidement selon les caractères, mais qui propose son option à tout coup, sous un visage différent, comme un bon joueur de poker. Dans mon imaginaire, elle est représentée par un bain bouillant, qui invite à la détente et à la tranquillité, mais duquel on sort fripé et nauséeux pour s'y être complu trop longtemps.
La dépendance, aussi minime soit-elle, aux autres, à une substance, à une routine, à une émotion, peut aussi faire dériver n'importe qui, se plaçant à l'avant-plan, devant la cible ultime et la dissimulant complètement. On ne verra clair à nouveau qu'une fois la dose administrée, peu importe sa nature. En terme d'obstacle, en voici un d'une efficacité éprouvée.
Aussi, l'idée du bonheur exclut souvent certaines sphères précises de l'existence, celles qui sont déjà satisfaisantes, par exemple, qu'il est si facile d'oublier. En se projetant dans l'avenir et en s'implantant virtuellement dans la situation idéale, on fait souvent omission de ce qui apporte déjà du bonheur, aveuglé que l'on est par le désir de nouveauté. Changer de ville pour le travail, par exemple, et être privée de sa famille. Le prochain rêve impliquera peut-être une proximité familiale et on s'ennuiera de l'ancienne ville.
Ai-je besoin de répéter, à la Michel Rivard, que le but à atteindre ne vaut pas la façon de s'y rendre, même si cette phrase n'existe que pour justifier notre lâcheté et nos dépendances?
Aussi, l'idée du bonheur exclut souvent certaines sphères précises de l'existence, celles qui sont déjà satisfaisantes, par exemple, qu'il est si facile d'oublier. En se projetant dans l'avenir et en s'implantant virtuellement dans la situation idéale, on fait souvent omission de ce qui apporte déjà du bonheur, aveuglé que l'on est par le désir de nouveauté. Changer de ville pour le travail, par exemple, et être privée de sa famille. Le prochain rêve impliquera peut-être une proximité familiale et on s'ennuiera de l'ancienne ville.
Ai-je besoin de répéter, à la Michel Rivard, que le but à atteindre ne vaut pas la façon de s'y rendre, même si cette phrase n'existe que pour justifier notre lâcheté et nos dépendances?
Répondez à emmahblogue@live.ca
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Commettez-vous ici