La télévision est le reflet de la société. Je sais, mon acuité est renversante aujourd'hui.
Si l'on exclue la publicité, surtout celle du lait où le sosie vocal de Grégory Charles se lamente sur un air imprécis pendant une minute et demie, je peux dire, avec quelques bémols, que je préfère la télévision à la société. La télévision est une représentation de la réalité que les artistes et artisans créent avec effort et raisonnement. Parfois, le résultat est indigeste, mais à chaque fois, on a tenté d'être compris ET divertissant. Si tout le monde créait sa propre vie avec effort et raisonnement, dans le but d'être compréhensible ET divertissant, je pourrais plus aisément regarder la réalité en face et lâcher un peu mon écran de téléviseur.
Je dis téléviseur parce que, jusqu'à maintenant, ce n'est pas la webtélé qui menace de détrôner la bonne vieille TV. Le web épisode est à la série lourde ce que mon blogue est à l'autobiographie de Leni Riefenstahl. Tellement pas à la hauteur. Des clips d'une minute de mauvaise télé, dont les dénouements semblent avoir été récupérés des vieilles finales de Du Tac au Tac, que l'on applaudit sans raison sinon par excitation de ne pas avoir eu de contrainte de temps pour les regarder - c'est grisant d'avoir le contrôle, n'est-ce pas? - et celle, encore plus déstabilisante de nouveauté, de les recevoir à deux pieds du visage, assis sur une chaise droite plutôt que sur son sofa avec une qualité de son décente.
La fierté que les gens ont d'avoir regardé par eux-mêmes un web épisode surpasse à tout coup la déception qu'ils ont de l'avoir trouvé plate, ce qui fait qu'ils en gardent systématiquement un souvenir euphorique et insufflent au médium, sous l'effet d'entraînement, une réputation absolument surfaite. Il a fallu, comble de malchance, que les médias, en quête de contenu autre que les infanticides répétés, s'en mêlent et ne tarissent pas d'éloges envers ces capsules fadasses dont la simple lecture du synopsis nous réserve plus de surprises que l'épisode dans sa forme achevée.
Évidemment, je ne parle pas des épisodes prévus d'abord pour la télévision auxquels on donne un second souffle sur le web.
Je comprends que la webtélé est une façon de pallier à la crise et que les moyens de production sont réduits, mais à ce que je sache, une bonne réplique ne coûte pas plus cher à produire aujourd'hui qu'au temps d'Un gars, une fille. À moins que les scénaristes soient programmés pour que la qualité de leurs histoires soit proportionnelle à la taille de l'écran dans lequel elles seront racontées?
Si l'on exclue la publicité, surtout celle du lait où le sosie vocal de Grégory Charles se lamente sur un air imprécis pendant une minute et demie, je peux dire, avec quelques bémols, que je préfère la télévision à la société. La télévision est une représentation de la réalité que les artistes et artisans créent avec effort et raisonnement. Parfois, le résultat est indigeste, mais à chaque fois, on a tenté d'être compris ET divertissant. Si tout le monde créait sa propre vie avec effort et raisonnement, dans le but d'être compréhensible ET divertissant, je pourrais plus aisément regarder la réalité en face et lâcher un peu mon écran de téléviseur.
Je dis téléviseur parce que, jusqu'à maintenant, ce n'est pas la webtélé qui menace de détrôner la bonne vieille TV. Le web épisode est à la série lourde ce que mon blogue est à l'autobiographie de Leni Riefenstahl. Tellement pas à la hauteur. Des clips d'une minute de mauvaise télé, dont les dénouements semblent avoir été récupérés des vieilles finales de Du Tac au Tac, que l'on applaudit sans raison sinon par excitation de ne pas avoir eu de contrainte de temps pour les regarder - c'est grisant d'avoir le contrôle, n'est-ce pas? - et celle, encore plus déstabilisante de nouveauté, de les recevoir à deux pieds du visage, assis sur une chaise droite plutôt que sur son sofa avec une qualité de son décente.
La fierté que les gens ont d'avoir regardé par eux-mêmes un web épisode surpasse à tout coup la déception qu'ils ont de l'avoir trouvé plate, ce qui fait qu'ils en gardent systématiquement un souvenir euphorique et insufflent au médium, sous l'effet d'entraînement, une réputation absolument surfaite. Il a fallu, comble de malchance, que les médias, en quête de contenu autre que les infanticides répétés, s'en mêlent et ne tarissent pas d'éloges envers ces capsules fadasses dont la simple lecture du synopsis nous réserve plus de surprises que l'épisode dans sa forme achevée.
Évidemment, je ne parle pas des épisodes prévus d'abord pour la télévision auxquels on donne un second souffle sur le web.
Je comprends que la webtélé est une façon de pallier à la crise et que les moyens de production sont réduits, mais à ce que je sache, une bonne réplique ne coûte pas plus cher à produire aujourd'hui qu'au temps d'Un gars, une fille. À moins que les scénaristes soient programmés pour que la qualité de leurs histoires soit proportionnelle à la taille de l'écran dans lequel elles seront racontées?
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