J'ai de plus en plus l'impression que l'art est plus grand que l'homme. L'art au sens large, la création (je ne connais rien à l'art visuel, que certains appellent l'art). J'imagine que c'est un peu pour cette raison que l'homme se définit souvent par ce qu'il fait, par son métier. À la question ''Qu'est-ce que tu deviens?'', il serait parfois plus vrai, mais peu approprié de répondre: ''Bah! Je suis de plus en plus généreux, ma colonne est de plus en plus souple à cause du yoga, avant je n'aimais pas beaucoup suivre une recette, maintenant oui, les changements de saison m'affectent de plus en plus avec l'âge, et toi?''
Mais le métier étant ce qui occupe concrètement la majeure partie de la vie, et pour certains la majeure partie des pensées, et pour quelques chanceux, comme Laure Waridel, ce qui procure la plus grande source de satisfaction personnelle, il est normal de répondre que dans la vie, nous devenons notre emploi.
La seule façon que j'aie trouvée pour cohabiter sainement avec l'idée que nous sommes finalement ce que nous faisons est d'étendre la notion de création à toute forme d'investissement personnel. De cette façon, même dans les milieux les moins artistiques du monde, il se trouve des gens assez zélés pour donner le meilleur d'eux-mêmes et laisser, par des idées ou des actions, une oeuvre derrière eux. C'est pourquoi j'ai tendance à penser que la création est plus grande que l'homme. Puisqu'en créant, l'homme se concentre sur lui et lègue le meilleur, alors qu'une fois de retour à ses occupations de base, il retouche à l'ordinaire et, si l'on fait une moyenne, rapetisse un peu.
Voilà la vision romancée du travail de bureau que mon imaginaire a créé expressément pour moi. À chacun sa trousse de survie.
Mon imaginaire a aussi décidé, pour moi, que ce que l'on ne voyait pas à la télévision n'existait pas. Ça m'a évité de sérieuses crises d'angoisse. Pour des raisons de santé, nous avons aussi conclu qu'à l'inverse, nous avions le droit de nier l'existence de ce que nous avons vu à la télé.
Selon ma théorie sur l'art, je soupçonne donc certains créateurs, tous domaines confondus, d'être plus petits et plus insignifiants que leur oeuvre. Ça expliquerait pourquoi j'ai adoré la série Jamais deux sans toi.
Commentaires à emmahblogue@live.ca
Mais le métier étant ce qui occupe concrètement la majeure partie de la vie, et pour certains la majeure partie des pensées, et pour quelques chanceux, comme Laure Waridel, ce qui procure la plus grande source de satisfaction personnelle, il est normal de répondre que dans la vie, nous devenons notre emploi.
La seule façon que j'aie trouvée pour cohabiter sainement avec l'idée que nous sommes finalement ce que nous faisons est d'étendre la notion de création à toute forme d'investissement personnel. De cette façon, même dans les milieux les moins artistiques du monde, il se trouve des gens assez zélés pour donner le meilleur d'eux-mêmes et laisser, par des idées ou des actions, une oeuvre derrière eux. C'est pourquoi j'ai tendance à penser que la création est plus grande que l'homme. Puisqu'en créant, l'homme se concentre sur lui et lègue le meilleur, alors qu'une fois de retour à ses occupations de base, il retouche à l'ordinaire et, si l'on fait une moyenne, rapetisse un peu.
Voilà la vision romancée du travail de bureau que mon imaginaire a créé expressément pour moi. À chacun sa trousse de survie.
Mon imaginaire a aussi décidé, pour moi, que ce que l'on ne voyait pas à la télévision n'existait pas. Ça m'a évité de sérieuses crises d'angoisse. Pour des raisons de santé, nous avons aussi conclu qu'à l'inverse, nous avions le droit de nier l'existence de ce que nous avons vu à la télé.
Selon ma théorie sur l'art, je soupçonne donc certains créateurs, tous domaines confondus, d'être plus petits et plus insignifiants que leur oeuvre. Ça expliquerait pourquoi j'ai adoré la série Jamais deux sans toi.
Commentaires à emmahblogue@live.ca
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Commettez-vous ici