5 mars 2009

Réunion au sommet

Il appert (tiens! le verbe apparoir) que, de toutes les résistances que mon être propose, c'est de la critique de moi-même dont je me méfie le plus. Il faut être diablement disposé pour se convaincre du bien-fondé de ses actes et pensées, pour soi-même, parfois contre l'opinion générale, avec son bon instinct comme seul dictateur.

Remarquez, certains automatismes n'ont pas besoin d'analyse pour témoigner de leur bonne ou mauvaise foi. Les qualités et les défauts purs ou indécomposables: le don de soi, la générosité, la bonté, l'altruisme (bon, tous des synonymes) et leurs contraires (par défaut, des synonymes aussi). Ce sont les zones grises, les métissées, qui causent problème et minent la tranquillité d'esprit. Lorsque par exemple, le goût du succès, chez moi un automatisme de bonne intention, trouve un pair sur son chemin, sur lequel ou sur l'ego de qui il faudra marcher. Victor Hugo écrivait: ''J'ai l'honneur d'être un homme haï.'' Je n'en suis pas là. Par contre, je connais le sentiment inverse, de celui qui hait par envie, pour l'avoir vécu lorsque Julie Lemay, la gagnante de Loft Story 1, a publié son premier livre intitulé ''Un automne au loft''.

Voilà une autre zone grise qui mérite qu'on s'y attarde: dire la vérité, mais se rabaisser considérablement au passage.

Le critique de soi-même, pour quelqu'un qui ne supporte pas l'autorité, est donc le seul véritable patron. C'est le Far West. Je provoque deux parties de moi-même en duel pour prendre une décision, donc je gagne. Et je perds.

Je ne tire pas de conclusion (je conserve même quelques interrogations au sujet du verbe apparoir) mais je me demande: malgré le succès, la richesse, les maîtresses (information non vérifiée), Victor Hugo haïssait-il quelqu'un, lui?

Commentaires à emmahblogue@live.ca

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Commettez-vous ici