26 mars 2009

Le ménage du printemps

Lorsqu'on commence à craindre la sonnerie du téléphone, c'est normalement parce qu'on a peur de notre propre liste de contacts, ce qui, à moins d'être un ex-mafieux ou un nouveau sectaire, n'est pas souhaitable. La sonnerie du cellulaire, du moins. Parce qu'à notre époque, le téléphone de la maison n'est sollicité que par des gens qui ne nous connaissent pas, qui trouvent notre numéro sur une liste tapée sur un clavier sans accents, et qui nous interpellent par notre nom de famille, comme un vieux pote du secondaire, en pensant qu'il s'agit de notre prénom.

À en croire mon téléphone résidentiel, ma coloc est une anglophone et je suis le maître de la maison.

Lorsque c'est la sonnerie du cellulaire qui fait soupirer, c'est une autre sorte d'alarme qui retentit: et si nous n'étions pas dans la bonne vie? N'en déplaise à la liste de contacts - ces gens-là n'y sont pour rien - il faut peut-être penser à s'en faire une nouvelle.

Si Serge Postigo avait eu un cellulaire à l'époque de 4 et demi...(s'il en avait un, il était énorme et captait les ondes radio), il aurait, par exemple, effacé les noms de Robert Brouillette et Alain Zouvi pour les remplacer par ceux de ses nouveaux collègues de Rue l'Espérance, Guy Mignault et Myriam Poirier (qui?). Et conservé Robert Lalonde, qui jouait dans les deux, pour avoir des potins de l'ancien plateau.

Je sais bien que le plus difficile est d'effectuer un tel virage avec l'assurance de ne pas faire pire. Ce n'est pas impossible. Ça demande du courage, c'est tout. Et graduellement, la sonnerie du cellulaire redeviendra une bonne nouvelle.

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