Je croyais que peut-être, le coeur, à force d'entraînement cardio-vasculaire quotidien, se musclerait assez pour ne plus tressaillir à rien, ou du moins, pour se ressaisir en moins de deux. Et bien, non. C'est une autre théorie métaphorique d'artiste qui ne vaut pas un sou. J'ai essuyé plusieurs revers à cet égard, comme le jour où j'ai dû admettre que le déroulement heureux ou malheureux de ma journée de travail ne dépendait pas de la coordination des feux verts que je croiserais sur le chemin de l'aller.
Il ne semble donc pas y avoir, selon mes humbles observations, de corrélation entre la grosseur physionomique du coeur et sa capacité à tolérer les assauts émotifs. Pourtant, il me surprendrait qu'un coeur de fourmi propose un très large éventail de déclinaisons sentimentales (à noter cependant que la greffe de coeur de porc chez l'humain risque d'être pratique courante avant longtemps).
Le coeur, contrairement au corps, serait donc incapable de transfert de compétences. Il peut apprendre à pomper mieux et plus longtemps sans pour autant améliorer son rendement en situation de peine d'amour. C'est décevant. Aussi exaspérant qu'un nouvel employé qui se spécialise tâche par tâche, sans jamais présenter d'évolution globale, ne serait-ce qu'en raison d'une prise d'assurance dans l'exécution de ses fonctions, qui rejaillirait potentiellement sur son sens de l'initiative, son autonomie, son entregent, etc. Ceux-là sont vite remplacés par des robots de nos jours.
Je ne remplacerai pas mon coeur par un robot. Mais je le garde à l'oeil. Je sais qu'il peut être vaillant. Pour me niaiser, il est aussi capable de développer des compétences aberrantes, comme se spécialiser dans le regret ou dans l'intransigeance. Il a conservé des connaissances inutiles en déni et il s'acharne à entretenir ma réputation de mauvaise perdante. Je sais aussi que c'est lorsqu'il me laisse croire qu'il est solide qu'il me lâche soudainement, peut-être pour me rappeler que je n’ai pas grandi tant que ça et que je ne devrais jamais donner de leçon à son sujet.
Commentaires à emmahblogue@live.ca
Il ne semble donc pas y avoir, selon mes humbles observations, de corrélation entre la grosseur physionomique du coeur et sa capacité à tolérer les assauts émotifs. Pourtant, il me surprendrait qu'un coeur de fourmi propose un très large éventail de déclinaisons sentimentales (à noter cependant que la greffe de coeur de porc chez l'humain risque d'être pratique courante avant longtemps).
Le coeur, contrairement au corps, serait donc incapable de transfert de compétences. Il peut apprendre à pomper mieux et plus longtemps sans pour autant améliorer son rendement en situation de peine d'amour. C'est décevant. Aussi exaspérant qu'un nouvel employé qui se spécialise tâche par tâche, sans jamais présenter d'évolution globale, ne serait-ce qu'en raison d'une prise d'assurance dans l'exécution de ses fonctions, qui rejaillirait potentiellement sur son sens de l'initiative, son autonomie, son entregent, etc. Ceux-là sont vite remplacés par des robots de nos jours.
Je ne remplacerai pas mon coeur par un robot. Mais je le garde à l'oeil. Je sais qu'il peut être vaillant. Pour me niaiser, il est aussi capable de développer des compétences aberrantes, comme se spécialiser dans le regret ou dans l'intransigeance. Il a conservé des connaissances inutiles en déni et il s'acharne à entretenir ma réputation de mauvaise perdante. Je sais aussi que c'est lorsqu'il me laisse croire qu'il est solide qu'il me lâche soudainement, peut-être pour me rappeler que je n’ai pas grandi tant que ça et que je ne devrais jamais donner de leçon à son sujet.
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