Il faut n’avoir pas eu envie des gens que nous aimons pour comprendre qu’ils n’aient pas envie de nous. Envie dans les différents sens du terme. Ce qui est difficile, c'est de s'en rappeler le jour du rejet, et de ne pas remettre constamment l'amour en doute. Bonne chance.
Dans ces conditions, on laisse partir ceux qu'on aime s'il le faut, s'ils ont besoin de partir, et l'on s'en va le coeur rempli, si l'on doit quitter. (Évidemment, ces théories valent zéro si l'on vient de passer treize ans en prison à cause d'une erreur judiciaire. J'imagine que tout ce qui a été écrit ici ne vaut pas grand chose dans ces conditions-là.)
Plus légèrement, donc de façon moins évidente à mettre en pratique, on raccroche le téléphone après avoir essuyé un refus et on planifie autre chose en sifflotant, sous prétexte qu'un ''non'' ne condamne pas nécessairement l'amour, au même titre qu'un ''oui'' ne le confirmerait sûrement pas.
Le désir de quelqu’un, d'avoir de la compagnie, est un concept troublant qui exclue trop souvent, au moment où il survient, l’objet qui l’a fait naître. Qui n'a jamais utilisé autrui comme un hobby? À force de s'adonner à son passe-temps favori, on devient bon et on finit par s'y adonner parce qu'il est si rassurant d'être bon. Si nous sommes capables de manger nos émotions, imaginons ce que nous pouvons faire de notre compagnie. Ça expliquerait peut-être pourquoi nous avons parfois éloigné de nous ceux que nous aimions, accepté la présence de ceux que nous n'aimions pas et même partagé les draps de quelqu'un qui ne nous aimait pas. Des comportements pour le moins bizarres.
Nous envisageons d'ailleurs les ébats physiques comme la manifestation ultime de l’intimité. Mais quand on y pense, au-delà de la proximité des corps, il y a d’abord une solide absence de courtoisie, qui nous force à mettre en premier plan la portion de soi qui voudrait s’excuser. C’est la vulnérabilité de l’être conscient de lui-même qui crée l’intimité et non sa disponibilité envers l’autre. Que l’on ait du plaisir grâce à l’autre ou qu’on le prenne dans celui de l’autre, les excuses sont requises pour n’avoir cherché qu’à se préoccuper de soi.
Rassurez-vous, je ne pense pas toujours à ça. Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, sûrement un peu de fièvre. Hier, j'ai cru à tort que le printemps était arrivé et j'ai enlevé une couche. Ça m'apprendra.
Dans ces conditions, on laisse partir ceux qu'on aime s'il le faut, s'ils ont besoin de partir, et l'on s'en va le coeur rempli, si l'on doit quitter. (Évidemment, ces théories valent zéro si l'on vient de passer treize ans en prison à cause d'une erreur judiciaire. J'imagine que tout ce qui a été écrit ici ne vaut pas grand chose dans ces conditions-là.)
Plus légèrement, donc de façon moins évidente à mettre en pratique, on raccroche le téléphone après avoir essuyé un refus et on planifie autre chose en sifflotant, sous prétexte qu'un ''non'' ne condamne pas nécessairement l'amour, au même titre qu'un ''oui'' ne le confirmerait sûrement pas.
Le désir de quelqu’un, d'avoir de la compagnie, est un concept troublant qui exclue trop souvent, au moment où il survient, l’objet qui l’a fait naître. Qui n'a jamais utilisé autrui comme un hobby? À force de s'adonner à son passe-temps favori, on devient bon et on finit par s'y adonner parce qu'il est si rassurant d'être bon. Si nous sommes capables de manger nos émotions, imaginons ce que nous pouvons faire de notre compagnie. Ça expliquerait peut-être pourquoi nous avons parfois éloigné de nous ceux que nous aimions, accepté la présence de ceux que nous n'aimions pas et même partagé les draps de quelqu'un qui ne nous aimait pas. Des comportements pour le moins bizarres.
Nous envisageons d'ailleurs les ébats physiques comme la manifestation ultime de l’intimité. Mais quand on y pense, au-delà de la proximité des corps, il y a d’abord une solide absence de courtoisie, qui nous force à mettre en premier plan la portion de soi qui voudrait s’excuser. C’est la vulnérabilité de l’être conscient de lui-même qui crée l’intimité et non sa disponibilité envers l’autre. Que l’on ait du plaisir grâce à l’autre ou qu’on le prenne dans celui de l’autre, les excuses sont requises pour n’avoir cherché qu’à se préoccuper de soi.
Rassurez-vous, je ne pense pas toujours à ça. Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, sûrement un peu de fièvre. Hier, j'ai cru à tort que le printemps était arrivé et j'ai enlevé une couche. Ça m'apprendra.
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