Au temps où je croyais que la famille était le lieu de toutes les restrictions, je n'aurais jamais parié (jeune, je ne pariais pas plus que maintenant, quelle idée aurais-je eue?) que la vapeur se renverserait un jour en entier. Qu'aussi, avec le recul, je doive admettre que, non pas les temps ont changé, mais j'avais tort.
Il n'y a pas plus grande joie que celle provoquée par la famille, parce qu'elle happe au passage la notion d'amour inconditionnel, la mélange au sentiment de bonheur et justifie son existence. Pour quelqu'un comme moi qui traduit ''inconditionnel'' par ''obligé'', et ''obligé'' par ''non merci'', c'est doublement rassurant.
À l'intérieur d'un fou rire familial se cache donc un léger sous-texte qui ressemble à :''C'est d'autant plus drôle parce que nous sommes en famille; nous devrions nous aimer inconditionnellement, oui, mais pas nécessairement nous trouver géniaux jusqu'à nous faire rire au larmes.'', ce qui, je crois, prolonge le fou rire de quelques secondes et le sublime un peu dans les souvenirs. Tant mieux, ma famille et moi sommes remplis de ces souvenirs-là, si bien qu'à l'occasion, nous consacrons des soirées complètes à les passer en revue; une valeur sûre pour les soirs où nous n'avons pas assez d'entrain pour nous en créer de nouveaux. Le mandat, assez simple, du Bye Bye, en temps normal.
Avec les années, on se greffe à de nouvelles familles, en apparence plus libres. On y prend ses aises, on s'épanouit, on leur fait des propositions et ça fonctionne. On s'emballe de constater que l'on est assez bien outillé pour évoluer au milieu d'inconnus. Puis, on souligne quelques ratés, ici et là, et soudainement, c'est l'impasse. Un propos, une blague pourtant élémentaire, ne trouve pas son issue. La famille adoptée n'a pas suivi là-dessus. Déception.
On rentre à la maison.
On oublie parfois que certaines structures de raisonnements sont forgées très tôt, qu'elle nous suivront toute notre vie. Et qu'elles sont condamnées à n'être comprises et appréciées que par certains privilégiés, en particulier ceux dont nous avons porté le linge ou qui nous ont refilé de mémorables gastros.
Il n'y a pas plus grande joie que celle provoquée par la famille, parce qu'elle happe au passage la notion d'amour inconditionnel, la mélange au sentiment de bonheur et justifie son existence. Pour quelqu'un comme moi qui traduit ''inconditionnel'' par ''obligé'', et ''obligé'' par ''non merci'', c'est doublement rassurant.
À l'intérieur d'un fou rire familial se cache donc un léger sous-texte qui ressemble à :''C'est d'autant plus drôle parce que nous sommes en famille; nous devrions nous aimer inconditionnellement, oui, mais pas nécessairement nous trouver géniaux jusqu'à nous faire rire au larmes.'', ce qui, je crois, prolonge le fou rire de quelques secondes et le sublime un peu dans les souvenirs. Tant mieux, ma famille et moi sommes remplis de ces souvenirs-là, si bien qu'à l'occasion, nous consacrons des soirées complètes à les passer en revue; une valeur sûre pour les soirs où nous n'avons pas assez d'entrain pour nous en créer de nouveaux. Le mandat, assez simple, du Bye Bye, en temps normal.
Avec les années, on se greffe à de nouvelles familles, en apparence plus libres. On y prend ses aises, on s'épanouit, on leur fait des propositions et ça fonctionne. On s'emballe de constater que l'on est assez bien outillé pour évoluer au milieu d'inconnus. Puis, on souligne quelques ratés, ici et là, et soudainement, c'est l'impasse. Un propos, une blague pourtant élémentaire, ne trouve pas son issue. La famille adoptée n'a pas suivi là-dessus. Déception.
On rentre à la maison.
On oublie parfois que certaines structures de raisonnements sont forgées très tôt, qu'elle nous suivront toute notre vie. Et qu'elles sont condamnées à n'être comprises et appréciées que par certains privilégiés, en particulier ceux dont nous avons porté le linge ou qui nous ont refilé de mémorables gastros.
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