Pendant que certains chercheurs se penchent sur des questions aussi déterminantes que le traitement du cancer ou l'exploration des cellules souches, d'autres, pour vrai, qui se promènent aussi en brandissant le titre de chercheurs, envoient par un tuyau des effluves d'excréments humains dans les narines d'un cobaye, lui présentent simultanément un diaporama composé d'images réconfortantes ou répugnantes et, grâce à des senseurs, analysent si l'odeur de marde est perçue de façon plus ou moins violente par le nez du cobaye dépendamment de la sorte d'image qu'il voit pendant que ça pue.
Ceux-là, dans une réunion familiale, se vantent de faire de la recherche anthropologique. Ils sont, au monde des chercheurs, ce que Benoît Roberge est au monde des chroniqueurs/comédiens/réalisateurs (c'est-à-dire ni l'un ni l'autre, mais il ressemble tellement à l'un ou l'autre qu'on lui donne des contrats sans vérifier son CV). Surtout, difficiles à qualifier.
D'ailleurs, il m'arrive d'avoir de la difficulté à supporter ma journée quand je pense que se trouvent, dans un classeur quelque part, les résultats de cette étude. Encore, ma conscience est dans le chemin de mon bonheur.
Mais voilà qu'une race de monde se pointe et déloge les chercheurs de rien sur la plus haute marche du podium dans la course à l'insignifiance. J'ai nommé: les gagnants. Eux, en plus de ne servir à rien, demandent un effort surhumain en gestion.
Dans le cadre de mon travail, j'ai souvent eu à organiser des concours et à chaque fois - pas besoin de sonder, j'ai bien dit 100% des fois - la personne gagnante était insatisfaite de son prix, insatisfaite des délais, indisponible jusqu'en 2012, en fauteuil roulant quand le prix implique de marcher (moi, quand le prix implique un permis de conduire, je fais mon deuil.)
Ceux-là, dans une réunion familiale, se vantent de faire de la recherche anthropologique. Ils sont, au monde des chercheurs, ce que Benoît Roberge est au monde des chroniqueurs/comédiens/réalisateurs (c'est-à-dire ni l'un ni l'autre, mais il ressemble tellement à l'un ou l'autre qu'on lui donne des contrats sans vérifier son CV). Surtout, difficiles à qualifier.
D'ailleurs, il m'arrive d'avoir de la difficulté à supporter ma journée quand je pense que se trouvent, dans un classeur quelque part, les résultats de cette étude. Encore, ma conscience est dans le chemin de mon bonheur.
Mais voilà qu'une race de monde se pointe et déloge les chercheurs de rien sur la plus haute marche du podium dans la course à l'insignifiance. J'ai nommé: les gagnants. Eux, en plus de ne servir à rien, demandent un effort surhumain en gestion.
Dans le cadre de mon travail, j'ai souvent eu à organiser des concours et à chaque fois - pas besoin de sonder, j'ai bien dit 100% des fois - la personne gagnante était insatisfaite de son prix, insatisfaite des délais, indisponible jusqu'en 2012, en fauteuil roulant quand le prix implique de marcher (moi, quand le prix implique un permis de conduire, je fais mon deuil.)
À chaque fois que j'ai à interagir avec un gagnant, je me sens comme si j'avais moi-même sélectionné quelqu'un au hasard pour le harceler et le convaincre d'accepter un prix qui ne ferait pas son affaire, qui lui nuirait, qui ruinerait sa tranquillité d'esprit et celle de sa famille. Je me sens comme si j'allais déposer un poupon dans un panier sur la galerie d'une madame de Boucherville (les gagnants sont toujours l'autre bord des ponts).
Madame de Boucherville, TU as participé, vas sur mapquest pis viens chercher ton prix.
Si j'étais une humoriste, j'utiliserais ici le classique enchaînement sacre/black-out.
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